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Phobies : pourquoi apparaissent elles et comment les surmonter ?

  • dianafenechcontact
  • 1 déc. 2023
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 oct.


Une silhouette face à un mur d’ombres déformées


Qu’est-ce qu’une phobie au juste ?


Tout le monde ressent de la peur à certains moments de sa vie. C’est une réaction naturelle, liée à notre instinct de survie. Mais lorsqu’une peur devient trop intense, disproportionnée par rapport à la réalité de la situation, et qu’elle finit par envahir le quotidien, on parle alors de phobie.


Une phobie se distingue d’une simple inquiétude : elle déclenche une véritable panique, parfois incontrôlable, face à un objet, une situation ou même une idée. Le cerveau perçoit un danger imminent là où il n’y en a pas, ce qui entraîne une réaction excessive du corps :


palpitations, sueurs, tremblements, difficulté à respirer ou même sensation d’étouffement. Ces symptômes peuvent aller jusqu’à provoquer une attaque d’anxiété ou un besoin impérieux de fuir.


Il existe une différence essentielle entre la peur et la phobie :


  • La peur protège.

  • La phobie enferme.


Là où une peur “normale” peut se gérer et disparaît avec le temps, la phobie devient un trouble du comportement qui limite la liberté. Par exemple, quelqu’un souffrant de claustrophobie (peur des espaces clos) peut éviter systématiquement l’ascenseur, quitte à monter dix étages à pied. Une personne atteinte d’agoraphobie (peur des espaces ouverts ou des foules) peut refuser toute sortie, mettant en péril sa vie sociale et son travail.


Ces réactions répétées créent parfois un cercle vicieux : plus on évite la situation, plus la phobie se renforce. C’est ainsi que certaines personnes en viennent à modifier profondément leur mode de vie, jusqu’à souffrir d’insomnie, de perte de confiance en soi ou d’un sentiment d’isolement.


La phobie n’est donc pas un simple caprice, mais bien une forme de trouble de l’humeur et de la gestion des émotions, qui mérite une véritable prise en charge.



Pourquoi certaines personnes développent-elles des phobies ?


La question est complexe, car les phobies n’ont pas toutes la même origine. Plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu, souvent combinés :


1. Des expériences marquantes ou traumatisantes


Il arrive qu’une phobie prenne racine dans un événement précis. Un enfant mordu par un chien peut, des années plus tard, développer une cynophobie (peur des chiens). De la même façon, avoir vécu une situation bloquante dans un ascenseur peut déclencher une claustrophobie durable. Ces expériences s’impriment dans la mémoire émotionnelle et influencent les réactions futures.


2. L’apprentissage par mimétisme


Les enfants sont particulièrement sensibles au comportement de leurs parents. Un petit qui voit son père ou sa mère crier devant une araignée peut apprendre à associer automatiquement l’araignée à un danger. C’est ainsi que certaines phobies, comme l’arachnophobie, se transmettent inconsciemment. Ici, l’autorité parentale joue un rôle, car elle est perçue comme un modèle.


3. Des prédispositions biologiques et neurologiques


Le cerveau humain possède une zone appelée amygdale, qui régule la peur et les émotions. Chez certaines personnes, cette zone peut être plus réactive, favorisant l’apparition de réactions phobiques. Par ailleurs, des recherches suggèrent que certains individus ont un terrain génétique qui les rend plus vulnérables à l’anxiété et aux troubles du comportement.


homme replié sur lui-même assis au sol se tirant les cheveux

4. Le rôle de l’imaginaire et de l’anticipation


La phobie n’est pas toujours déclenchée par une expérience réelle. Parfois, c’est l’imagination qui prend le dessus. Penser à une situation redoutée suffit à déclencher les symptômes. C’est ce qui explique que certaines phobies surprennent par leur étrangeté : la peur des oiseaux (ornithophobie) ou la peur des trous (trypophobie). Ces réactions sont liées à une anticipation négative et incontrôlée.


5. L’influence du mode de vie et du contexte


Un environnement stressant, une période de fatigue ou un déséquilibre dans l’alimentation et le sommeil peuvent fragiliser le corps et l’esprit. Dans ces conditions, il devient plus difficile de gérer ses réactions émotionnelles, et une peur peut évoluer vers une phobie. C’est aussi pour cela qu’on observe parfois l’apparition de phobies ou leur aggravation lors de moments particuliers de la vie, comme la grossesse, la fin de vie, ou en lien avec une maladie.



Quels sont les différents types de phobies ?


Les phobies se déclinent en une multitude de formes. Certaines sont très connues, d’autres plus surprenantes. Toutes ont en commun de déclencher une anxiété intense et de limiter la liberté de celui ou celle qui en souffre.


Les phobies les plus courantes



  • Agoraphobie : peur des espaces ouverts, des foules ou des transports publics. Elle peut entraîner un isolement progressif et une perte de confiance en soi.

  • Claustrophobie : peur des espaces clos, comme les ascenseurs ou les tunnels. Elle peut provoquer des crises de panique intenses.

  • Arachnophobie : peur des araignées. Très répandue, elle peut rendre impossible l’entrée dans certaines pièces ou lieux.

  • Acrophobie : peur du vide ou des hauteurs. Elle empêche de prendre un balcon, un pont ou même un escalier en hauteur.


    fillette qui se ronge les ongles à côté d'e l'ombre d'une araignée

Les phobies méconnues


  • Ornithophobie : peur des oiseaux.

  • Trypophobie : peur des trous ou des motifs géométriques serrés.

  • Glossophobie : peur de parler en public, souvent liée à un manque de motivation ou de confiance en soi.

  • Thanatophobie : peur de la mort, très présente dans les situations de fin de vie, en EHPAD ou face à une maladie grave.


Ces exemples montrent qu’une phobie peut concerner presque n’importe quoi. Elle n’est pas rationnelle et peut parfois évoluer avec le temps, se renforcer ou s’atténuer selon le contexte, l’alimentation, le stress, ou l’état général de la personne.



Quels sont les symptômes d’une phobie ?


La phobie n’est pas qu’une peur “dans la tête”. Elle entraîne des réactions bien réelles sur le corps et sur le mental.


Manifestations physiques


  • Palpitations, accélération du rythme cardiaque.

  • Sueur, mains moites, tremblements.

  • Sensation d’étouffement, respiration rapide et superficielle.

  • Tension musculaire, parfois douleur dans la poitrine.


Manifestations psychiques


  • Panique soudaine et intense.

  • Impression de perdre le contrôle.

  • Besoin immédiat de fuir la situation.

  • Insomnie ou cauchemars en anticipant la situation redoutée.


Ces symptômes peuvent entraîner un évitement systématique de certaines situations (transports, ascenseurs, lieux publics…), ce qui fragilise la vie sociale, le travail et bien-être au quotidien et l’estime de soi.



Quelles sont les solutions existantes pour traiter une phobie ?


Il n’existe pas de solution unique, mais plusieurs approches complémentaires.


Les thérapies psychologiques


Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont parmi les plus efficaces. Elles consistent à s’exposer progressivement à la situation redoutée tout en apprenant à gérer l’anxiété. D’autres approches, comme l’EMDR (désensibilisation par mouvements oculaires) ou la psychanalyse, peuvent aussi être utiles pour comprendre l’origine d’une phobie.


Les traitements médicamenteux


Dans certains cas (phobie invalidante, crises de panique très fortes), un médecin ou un psychiatre peut prescrire des anxiolytiques ou des antidépresseurs. Mais ces médicaments ne traitent pas la cause ; ils aident seulement à réduire les symptômes.


Les méthodes psychocorporelles


C’est ici qu’interviennent des pratiques comme la sophrologie, le yoga, ou la méditation. Elles permettent de retrouver un bien-être global, de mieux gérer ses émotions et de reprendre confiance.



Comment la sophrologie peut-elle aider à apaiser les phobies ?


La sophrologie est une méthode douce, non médicamenteuse, qui agit à la fois sur le corps et sur le mental. Elle s’appuie sur trois piliers : respiration, relaxation et visualisation.


femme assise en tailleur, les yeux fermés, le visage paisible, baignée d’une lumière naturelle douce.

  • La respiration abdominale lente et profonde aide à calmer le système nerveux et à réduire l’anxiété.

  • La relaxation musculaire et mentale permet de relâcher les tensions, de se détendre et de diminuer les symptômes physiques comme les palpitations.

  • La visualisation positive prépare l’esprit à vivre les situations phobiques avec plus de sérénité.


Chaque séance de sophrologie est personnalisée. Elle peut s’adresser à un enfant, un adulte, une femme enceinte en grossesse, une personne âgée en EHPAD, un sportif en recherche de performance, ou une personne souffrant d’une maladie comme la maladie de Parkinson.


Les limites


La sophrologie n’est pas un remède miracle. Dans certains cas, elle sera suffisante (phobies légères ou débutantes). Dans d’autres, elle viendra en complément d’une psychothérapie ou d’un suivi médical. L’important est d’être honnête avec soi-même et de se faire accompagner si nécessaire.



Quels exercices pratiquer pour apprivoiser une phobie ?


Voici trois exercices de sophrologie simples et efficaces que vous pouvez reproduire chez vous pour apaiser vos peurs et mieux gérer vos émotions.


1. La respiration abdominale


Asseyez-vous confortablement. Posez une main sur votre ventre. Inspirez profondément par le nez en gonflant le ventre, puis soufflez lentement par la bouche en le rentrant. Répétez 5 à 10 fois. Cet exercice aide à calmer une crise de panique, à mieux s’endormir et à réduire le stress.


2. La relaxation dynamique


Debout ou assis, contractez doucement tous les muscles du corps pendant 5 secondes, puis relâchez d’un coup en soufflant profondément. Recommencez 3 fois. Cet exercice permet de libérer les tensions et de se détendre rapidement.


3. L’exercice du « souffle qui repousse »


femme qui souffle en repoussant

Visualisation du souffle qui repousse la peur — un exercice de sophrologie pour retrouver le calme et la maîtrise.


Cet exercice de sophrologie aide à reprendre le contrôle face à une peur envahissante, en mobilisant la respiration, le mouvement et l’imaginaire. Il permet d’évacuer la tension associée à l’objet de la phobie et de retrouver confiance.


Déroulement de l’exercice :


  1. Tenez-vous debout, les pieds bien ancrés au sol, le dos droit, les yeux fermés.

  2. Inspirez profondément par le nez, en levant lentement les bras à l’horizontale, paumes ouvertes vers l’avant. En inspirant, imaginez que vous rassemblez en vous force, calme et stabilité.

  3. Puis soufflez doucement par la bouche, en repoussant l’air devant vous, comme si vous éloigniez votre peur ou l’objet de votre phobie. Imaginez que ce que vous repoussez s’éloigne, devient plus petit, plus flou, jusqu’à disparaître.

  4. Répétez l’exercice trois fois, à votre rythme. Entre chaque cycle, prenez quelques secondes pour accueillir la sensation de légèreté, de détente et de maîtrise.


👉 Cet exercice peut être pratiqué seul à la maison ou guidé en séance de sophrologie. Il est particulièrement utile pour accompagner les phobies légères, les moments d’anxiété ou de panique.


4. La visualisation progressive


Installez-vous dans un endroit calme. Fermez les yeux et imaginez la situation qui vous effraie, mais dans un contexte rassurant. Par exemple, visualisez-vous traversant un pont (pour l’acrophobie) avec assurance et confiance en soi, respirant calmement, ressentant de la sécurité. Cet exercice développe une motivation positive et prépare le cerveau à vivre la situation réelle plus sereinement.



La sophrologie peut-elle suffire seule ?


Dans de nombreux cas, oui, surtout si la phobie est récente ou modérée. La sophrologie aide alors à mieux gérer l’anxiété, à se soigner en douceur et à retrouver une confiance en soi solide. Mais dans les cas de phobies très anciennes ou invalidantes, elle sera encore plus efficace en association avec un suivi psychologique.



Quels bienfaits attendre au quotidien ?


En pratiquant régulièrement les exercices entre chaque séance, on peut :



Ces progrès se font progressivement, dans le respect du rythme de chacun.



Conclusion


silhouette qui avance sur un sentier clair, dans la brume qui s’ouvre

Une phobie n’est pas une fatalité. Il est possible d’en comprendre l’origine, de l’apprivoiser et de la surmonter. La sophrologie est une méthode accessible, douce et respectueuse, qui peut accompagner chacun sur ce chemin. Elle aide à se détendre, à retrouver de la confiance en soi, à transformer ses émotions et à reprendre le contrôle de son quotidien.


Chaque personne est unique : parfois la sophrologie suffira, parfois elle sera un complément précieux à un autre accompagnement. Dans tous les cas, elle représente un outil puissant pour avancer avec plus de sérénité.



N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.

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Diana Fenech

Sophrologue certifiée au titre RNCP

Tous droits reservés- Siret 922 266 077 000 10

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